Diversité culturelle

(2020), Les langues dans la « glocalisation » : Le cas du français
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Collection Innovations & Développement Paris Éditions Idée Europe

Quasi-inéluctablement, l’anglo-américain est devenu le principal vecteur linguistique de la communication dans un monde globalisé. Sa primauté est autant établie comme langage du net que du déplacement touristique, comme sésame de la carrière professionnelle que de la réputation pour les marques commerciales. Mais si la question linguistique est au centre de la société de la communication, cette dernière n’est pas seulement globalisée. Elle est en vérité « glocalisée », connaissant un double mouvement : l’un d’échanges à l’échelle du monde et l’autre d’affirmation d’identités culturelles à un échelon de proximité.

Dans ce système, les dynamiques des langues peuvent s’expliquer par la théorie des jeux et l’effet réseau. Les stratégies des « locuteurs-joueurs » (choix d’apprentissage et d’usage des langues) s’établissent en fonction des coûts/bénéfices qu’ils escomptent par la communication et l’interaction, d’une part dans les réseaux les plus larges (renforçant la langue globale) et d’autre part dans les réseaux plus identitaires de leurs patrimoines culturels et linguistiques (renforçant leur langue locale, régionale ou ethnique, voire nationale).

Les enjeux du français, langue internationale, s’expliquent par rapport à ce double mouvement.